Concert à Niozelles

Concert des Jeunes Talents à l’église de Niozelles.

Dimanche 21 Avril 2019 à 18h30

à St François en juillet 2018, CC

à St François en juillet 2018, CC

Les musiciens   

Violon : Romane Queyras, Nicolas Sublet

Alto : Nicolas Loubaton

Violoncelle : Solène Queyras

Hautbois : Eléonore Desportes

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Mozart Quatuor avec hautbois KV 370 en Fa majeur.

Mendelssohn Cinq Romances sans paroles, arr. David Walter .

Mendelssohn Quatuor n°2 op. 13.

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Jean-François Queyras nous présente les oeuvres de cette soirée :

Mozart, entre 1777 et 1779, il est alors âgé de 21-23 ans, effectue une grande tournée en Allemagne et à Paris, tournée au cours de laquelle sa mère, qui l’accompagne, trouve la mort pendant le séjour parisien, ce qui le marque profondément.

Cette tournée est à la fois couronnée de succès et de déconvenues... Il n’est pas encore vraiment connu et on le traite parfois de jeune prétentieux, mélange difficile à vivre pour un tempérament comme le sien, exigeant, conscient de son talent et, en même temps assez angoissé.

Face à ce manque de véritable réussite et aussi pour des raisons économiques, il revient à la cour de Joseph II où il est encore traité en laquais ce qui lui est difficile à supporter. Ça se terminera mal le 9 mai 1781.

Après cette tournée il écrit sur commande son opéra « Idomeneo » accueilli avec succès et dans la foulée crée ce Quatuor pour hautbois et cordes en fa majeur K370 d’une grande subtilité. (Le hautbois est un instrument de la famille des bois dans lequel le son est créé par la vibration d’une anche double au passage du souffle).

On remarquera la superbe richesse mélodique de l’adagio et la merveilleuse joie du rondo final.

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Les « Romances sans paroles » ont été composées par Félix Mendelssohn à différentes périodes de sa vie et regroupées sous forme de huit recueils publiés entre 1830 et 1868.

Elles ont été transcrites pour hautbois et quatuor à cordes par David Walter, (venu plusieurs fois aux Rencontres), hautboïste, grand spécialiste de ce genre de transcription.

On voit dans les titres et les tonalités des extraits que nous entendons ce soir la très grande diversité de composition :

-        op 30 n°3 Adagio non tropo en mi majeur    « Consolation »

-        op 30 n°4 Agitato e con fuoco  en si mineur  « Le vagabon »

-        op 38 n°5 Agitato en la mineur « Apassionata »

-        op 67 n°2 Allegro leggiero en fa dièze mineur  « Illusions perdues »

-        op 102 n°3 Presto en ut majeur  « Tarentelle ».

Les titres ne sont pas du compositeur mais des éditeurs successifs.

Nous avons entendu quelques-unes de ces pièces l’été dernier jouées au pianoforte à Salagon. Cette nouvelle lecture d’une belle musique romantique nous offre une jolie approche originale.

 

Quelques mois après la mort de Beethoven Félix Mendelssohn qui a 18 ans écrit un lied qui commence par un motif de trois notes emprunté au thème de « l’absence » dans la sonate « Les Adieux » de son grand prédécesseur. Il va reprendre ce thème dans l’adagio introductif du Quatuor en la mineur op13 et aussi, de manière cyclique dans le finale. Et dit-il, il « en parle » dans les quatre mouvements du quatuor. L’ombre de Beethoven plane donc sur cette partition en évoquant son souvenir.

Ce thème éclate dans une passion romantique pour cette œuvre qui est un mélange de gravité et d’enthousiasme, de vivacité et de poésie paisible et rêveuse.

On perçoit le génie de Mendelssohn, qui, à 18 ans, est capable de concevoir une telle œuvre intense et magnifique.

Jean-François